postheadericon Concert de Noël 2010

9 décembre 2010 : concert de Noël,

Théâtre du Jeu de Paume, Aix en Provence

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Pour la vingt-deuxième année l’Académie du Tambourin a donnée son concert de Noël ce jeudi 9 décembre à Aix-en-Provence dans l’élégante bonbonnière du Théâtre du Jeu de Paume dont l’acoustique est particulièrement adaptée aux sonorités de notre instrument provençal.
Placés sous la direction de Maurice Guis qui tenait le piano, et présentés par le célèbre tambourinaire Maurice Maréchal, les 14 musiciens de l’Académie du Tambourin ont démontré une fois de plus la diversité et la richesse du répertoire de notre instrument devant une salle comble – on a dû refuser du monde…
Ils avaient placé le concert de cette année sous le signe de la “musique légère”. Il n’est sans doute pas inutile de rappeler ce qu’on entend par “musique légère”, un genre on ne peut plus français qui est malheureusement délaissé dans nos programmes nationaux mais qui perdure dans de nombreux pays européens et aux Etats-Unis. Il s’agit d’une musique de divertissement franchement optimiste mais traitée avec le professionnalisme qu’on apporterait aux œuvres dites sérieuses. D’Offenbach à Léonard Bernstein, des Strauss à Manuel Rosenthal, les bonnes pages foisonnent. De nombreuses œuvres d’auteurs placés sous l’étiquette “classique” peuvent aussi bien entrer dans cette catégorie. Toutes ces musiques ont l’immense mérite de toucher directement le sens musical populaire sans tomber dans la complaisance.
Dès leur parution on transcrivait les succès de l’opérette ou de l’opéra-bouffe pour en faire des quadrilles, des valses, des polkas. Nos tambourinaires du XIXe siècle, rappelons-le, en tant que professionnels de la musique, étaient à l’affût de tous ces airs à succès. Ils ont donc adapté ce répertoire à leur instrument à la grande satisfaction de leurs “clients” si l’on en juge par l’importance de ces “musiques légères” dans les partitions qui nous sont parvenues.
L’Académie du Tambourin a donc choisi de faire entendre des extraits de ces répertoires, avec des titres à première vue surprenants comme La Vie Parisienne, une polka d’après Offenbach, une “scottish espagnole” ou un one-step, - des danses que jouait volontiers le célèbre tambourinaire marseillais Alexis Mouren – ou encore Ravachol, une polka d’actualité en son temps. Mais comme toujours ils ont fait la part belle aux compositeurs contemporains. C’est ainsi qu’ils ont fait entendre trois oeuvres de Maurice Maréchal, une ballade intitulée On tiptoe (Sur la pointe des peids…) une fantaisie indienne, Zintkala waste (Oiseau fidèle, nom donné par les Indiens au Marquis de Baroncelli…) et la polka de concert Candida. On a pu également découvrir Carqué-rag un rag-time finement écrit par André Guigou, un musicien qui compose volontiers pour notre instrument et à qui on doit entre autres les fanfares de la Saint-Marcel de Barjols. De Maurice Guis enfin ils ont repris la valse à 5 temps Septembre, sa Suite en trio et un arrangement de thèmes basques intitulé Euskadi.
Un public enthousiaste leur a fait de nombreux rappels et ils ont dû encore jouer un extrait du quadrille de La Périchole d’Arban-Offenbach.

Mis à jour (Vendredi, 03 Février 2012 07:34)